Une partie du samedi après midi fut consacrée à la visite du prieuré et de l’église de Colombier. Malgré une météo incertaine une dizaine de personnes se retrouvent dans la cour d’entrée pour une visite guidée par Agnès Moyer dont la famille est propriétaire du prieuré depuis 1805.

L’édifice est constitué d’une maison forte du XVème siècle. Au XVIIème siècle le Prieur Dom Arnaud Cochereau fit construire les deux ailes, dont la droite est raccordée à l’église, ainsi que la grange et le porche. A l’époque l’ensemble était entouré de douves pour sa défense.

L’Histoire du Prieuré comme de l’église est complexe, voire incertaine. L’église dédiée à Saint Patrocle est du XIème siècle. Elle est d’une grande valeur patrimoniale en particulier pour ses quatre chapiteaux.

Le prieuré fut au cours des siècles un jeu de pouvoir entre la seigneurie de Bourbon, Archambaud III, le diocèse de BOURGES et la toute puissante abbaye de CLUNY. Son histoire ne manque pas d’anecdotes truculentes. Ainsi les envoyés de CLUNY découvrirent lors de leur visite en 1403 un véritable pandemonium. Le prieuré était loué à deux prêtres qui y entretenaient des concubines et l’église était un véritable repaire de voleurs.

L’église est aujourd’hui dédiée à Saint PATROCLE. Ce moine du VIème siècle s’installa d’abord à Néris. Mais il était dérangé par la légende de ses miracles à propos d’une fontaine d’eau miraculeuse et déménagea à La Celle.

Saint PATROCLE revint à Colombier où il finit ses jours et y fut inhumé. Ses reliques sont conservées dans une châsse en plomb du XIIIème siècle dans un coffre en bois doré.

Le fondateur de Colombier est depuis un Saint reconnu et vénéré par l’église. Colombier est devenue l’église paroissiale. Elle est le témoin architectural des différentes époques et styles de son histoire mouvementée. En particulier on peut remarquer les quatre piliers ornés de chapiteaux qui représentent les personnages et les animaux du livre XX de l’apocalypse.

Bien entendu cet ensemble architectural souffrit beaucoup de la révolution et les bâtiments devinrent bâtiments nationaux. En 1805 l’abbé Beynat fit l’acquisition du prieuré pour en faire un presbytère.
L’abbé ASTIER y vécu 50 ans. Il est décédé en1996. Les extérieurs sont classés aux MH depuis 1943. Depuis 2000 la restauration se poursuit.

N’oublions pas Saint Pierre trouvé sur place qui veille sur la cour d’entrée.