Montluçon se trouve à la croisée de deux anciennes voies de communication de l’empire romain reliant Avaricum (Bourges) et Augustonemetum (Clermont-Ferrand) d’une part, Limonum (Limoges) et Lugdunum (Lyon) d’autre part. Dans les deux cas il était nécessaire de traverser la rivière, le Cher. Cette situation a permis une première phase de croissance de la cité entre le Xème et le XVIIème siècle, détrônant Néris-les-Bains, qui abritait une garnison romaine, après la chute de l’empire romain. On trouve les traces d’un pont depuis le XIIIème siècle à l’actuel emplacement du pont Saint Pierre. Le Cher ayant changé son cours un pont plus ancien avait été construit à 200 mètres à sec. La cité s’étant développée autour de la partie médiévale le pont Saint-Pierre est resté unique jusqu’au début de XIXème siècle date à laquelle la ville compte 3800 habitants. Un second pont le “pont des Isles” a été construit sans que l’on ait trace de l’ordonnance royale autorisant sa construction. Seule une ordonnance du roi Louis Philippe de 1836 autorise l’installation d’un péage pour ce pont construit par la société Ringet cadet. Après l’ouverture du canal de Berry et avec le développement des usines sidérurgiques sur la rive gauche du Cher, plusieurs passerelles furent établies pour le passage des ouvriers et piétons. Passerelle de la verrerie, des Biachets, passerelle des Nicauds.
A l’occasion du 150° anniversaire de la révolution française, Marx DORMOY procède le 14 juillet 1939 à l’inauguration du pont du Châtelet sur la Cher, du barrage mobile à l’aval du pont St Pierre et des nouveaux jardins étagés entre la porte Fouquet et l’hôtel Charnisay. Ce « pont neuf » ouvert à toutes circulations vient soulager la toute proche passerelle des Nicauds qui assurait jusqu’à ce jour aux piétons l’unique solution de passage pour traverser le Cher entre le vieux pont St Pierre et le pont des Isles situé loin en amont.